
L’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) prendra fin au 31 décembre 2025. A compter de cette date, les fournisseurs d’électricité s’approvisionneront intégralement sur les marchés ou avec leurs propres moyens de production.
La loi de finances pour 2025 introduit un nouveau dispositif applicable à partir du 1er janvier 2026. Celui-ci prévoit notamment la publication par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), au moins tous les trois ans, d’une évaluation des coûts complets de production du parc nucléaire historique d’EDF. Pour la période 2026-2028, la CRE retient un coût complet du nucléaire de 60,3 €2026 /MWh, soit 61,5 €courants/MWh et pour la période suivante (2029-2031), elle l’évalue à 63,4 €2026/MWh (ou 68,4 €courants/MWh).Le rapport présente l’évaluation par la CRE du coût complet de production du parc nucléaire historique d’EDF, soit toutes les installations nucléaires qui produisent de l’électricité et dont l’autorisation initiale d’exploiter a été délivrée avant le 1er janvier 2026. Il est ainsi constitué de 57 tranches, incluant Flamanville 3 (EPR), mais excluant les futures tranches à venir (« EPR2 »). La CRE a également tenu compte de la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire historique à 60 ans.
Après analyse de l’ensemble des éléments, la CRE retient la trajectoire proposée par EDF pour le parc de 56 tranches et ajuste légèrement à la hausse la puissance de l’EPR Flamanville 3, en cohérence avec les données publiques disponibles. La trajectoire de production retenue s’établit ainsi à 362 TWh sur la période 2026-2028 (dont 8,3 TWh en moyenne pour Flamanville 3) et 358,4 TWh sur la période 2029-2031 (dont 11,8 TWh en moyenne pour Flamanville 3), soit respectivement un taux de disponibilité moyen de 73,2% et 74,5% et un taux d’utilisation de 89,6% et de 86,9%.
Ce rapport a été préparé par la CRE en vue de la mise en œuvre du nouveau dispositif faisant suite à l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) qui prendra fin le 31 décembre 2025 et conformément à la loi de finances pour 2025. Il figure parmi les éléments qui permettent d’évaluer si le dispositif de versement nucléaire universel doit s’appliquer et le cas échéant d’en calculer le niveau.
La CRE vient de publier une estimation des revenus générés par le parc nucléaire avant l’année civile de livraison et au cours de celle-ci. Elle s’appuie pour cela sur la comptabilité appropriée (séparant les revenus issus de la vente de l’électricité d’origine nucléaire des autres sources de revenus) tenue par EDF – conformément à la loi – et dont les règles d’établissement devront être approuvées par la CRE.
Son estimation ressort à 65,86 €/MWh donc 4,4 €/MWh de plus que le coût de production soit 1,6 milliards d’euros si la production est de 362 TWh. A noter que ce coût complet estimé par la CRE est supérieur au coût complet de l’éolien terrestre.
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